mercredi 01 avril 2009 22:21

Sévices à distances pour les chômeurs



Si on voulait freiner les inscriptions au chômage, on ne s'y prendrait pas autrement. Depuis la création de Pôle Emploi, cet organisme né de la fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC et qui devait faciliter la vie des chômeurs, il n'est plus possible de s'inscrire au guichet.

Les candidats à l'inscription sont renvoyés vers les « services à distances ». Sous cette appellation sont regroupés deux système :

  • un serveur vocal, joignable en composant le numéro 3949
  • le site internet de Pôle Emploi


Commençons par le second. Il offre tout une séries de services, de la recherche d'offres d'emploi avec possibilité de postuler en ligne, à la simulation du calcul des allocations, en passant par l'actualisation de son dossier en un ensemble très complet et somme toute très efficace. Sauf pour qui veut s'inscrire.

Un exemple très concret : le formulaire d'inscription en ligne possède un champ obligatoire intitulé « numéro de sécurité sociale ». La plupart des personnes n'ayant jamais travaillé sont couverts par un parent ou par leur conjoint. N'ayant jamais été immatriculés par la Sécu, ils donnent le numéro de la carte Vitale dudit parent ou conjoint. D'ailleurs une icône représentant une carte Vitale est située juste à côté du champ.

Un contrôle de cohérence avec leur propre date de naissance fait que ce numéro n'est pas accepté. Mais plutôt que d'indiquer que ce numéro n'est pas le bon, le serveur rejette le formulaire en entier en prétextant une erreur technique et conseille d'appeler le 3949. La solution : imaginer le début du numéro que la Sécu attribuera par la suite. Une jeune femme née à Reims en juin 1990 devra ainsi rentrer le numéro 2900651454, les cinq derniers chiffres étant le code INSEE de la ville de Reims.

Ainsi pour aller au bout de l'inscription par internet, le futur inscrit devra :

  1. comprendre malgré les indications données qu'on lui demande un numéro d'immatriculation qu'il n'a pas encore ;
  2. savoir comment sont forgés les numéros de sécu ;
  3. connaître ou savoir trouver le code INSEE de sa commune, ou de son pays de naissance dans le cas où il est né à l'étranger ;


En ce qui concerne le 3949, beaucoup de choses ont déjà été dites, et rarement en bien. S'inscrire par ce biais oblige à prononcer clairement et distinctement le mot « inscription » au moment voulu. Or si l'environnement est, même légèrement, bruyant le serveur vocal ne reconnaît pas le mot attendu.

Par conséquent les demandeurs refoulés du guichet, ou ayant échoué à s'inscrire sur les ordinateurs en libre service dans les locaux de Pôle Emploi, utilisent le téléphone mis à leur disposition et sont obligés de répèter plusieurs fois « inscription » à une machine qui ne comprend rien pendant que d'autres attendent leur tour.

En désespoir de cause, ils finissent par rentrer chez eux pour réessayer au calme. Or le numéro 3949 est surtaxé chez la plupart des opérateurs téléphonique !

Faciliter la vie des demandeurs d'emploi ? On ne peut pas dire que ce soit une réussite !

Par contre, pour se faire éjecter du chômage c'est très simple : il suffit d'oublier une seule fois d'actualiser sa situation en fin de mois. Plus radical encore : oublier de se rendre à une convocation. Le résultat de ce dernier oubli est non seulement la radiation de la liste des démandeurs d'emploi mais aussi l'interdiction de se réinscrire pendant deux mois. Et là c'est automatique.

Lutte contre le chômage ou lutte contre les chômeurs ?

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dimanche 29 mars 2009 19:17

Cameroun : l'empire noir de Vincent Bolloré



Ce matin sur France Inter, du vrai travail de journaliste : l'émission Interception sur les activités de Bolloré au Cameroun. Voir aussi la réponse du directeur de la communication du groupe.

Très, très instructif....

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dimanche 29 mars 2009 18:36

À quoi servent les gauchistes ?



Lénine disait « Gauchisme et opportunisme sont les deux maladies infantiles du communisme ».

Si on écoute le tintamarre des gauchos (« les dirigeants des centrales syndicales sont des pourris », « grève générale interplanétaire immédiatement et tout de suite », etc.), on se dit que le communisme a l'avenir devant lui.

Ça me désole de voir tant de bons copains se faire avoir. Les gars, regardez un peu d'où viennent les dirigeants actuels de l'extrême gauche, ce qu'ils ont produit, quel rôle ils ont joué dans la lutte du capital contre le communisme.

La plupart d'entre eux sont surtout anticommunistes. C'était la raison d'être de leur engagement avant 1989. À l'époque, sous couvert de CFDT en lutte, la plupart des militants LCR payaient leur cotisation à la CFDT pour ne pas renforcer les rangs de la CGT jugée trop proche du PCF. Quant on se souvient que c'était l'époque de Nicole Notat, fallait le faire !

Leur manie de faire feu sur son propre quartier général est la meilleure garantie que rien ne change. Pas étonnant que les médias leur fasse la part belle.

Bon, après tout, qu'ils continuent puisqu'ils ont un créneau. À nous de construire autre chose. Sans se laisser impressionner par ces zozos.

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vendredi 27 mars 2009 21:24

ORE ou comment coincer les chômeurs



En ces temps d'explosion du chômage qui se souvient de la décision du gouvernement consistant à sanctionner tout chômeur refusant deux « offres raisonnables d'emploi » (ORE) ?

Comme si de rien n'était la traduction concrête de cette décision est en train de se mettre en place.

Depuis lundi dernier, tout entretien à Pôle Emploi (le résultat de la fusion ANPE - ASSEDIC) sert de point de départ au comptage des deux refus. Chaque demandeur d'emploi reçu se voit sommé de signer un « contrat » l'avertissant que désormais deux refus entraîneront une mise à pied.

Ensuite, un système automatique se met en place pour comptabiliser les refus de façon à ne pas louper ceux qui auraient eu l'audace de refuser deux postes. La définition du caractère « raisonnable » de l'offre d'emploi est à géométrie variable selon la durée de chômage.

Heureusement, la situation de crise actuelle a fait que certaines directions régionales de Pôle Emploi ont décidé de ne pas appliquer pour le moment ce qui avait été décrété aux temps de l'euphorie sarkozyste.

En effet, il est clair que ce n'est pas en saquant les chômeurs qu'on règle quoi que ce soit sur le front du chômage. La gravité de la situation économique a au moins ce mérite de ramener les technocrates au sens des réalités.

On ne peut pas en espérer autant des démagogues : ils savent qu'ils mentent et ne croient pas eux-mêmes à ce qu'ils racontent.

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mardi 20 mai 2008 23:09

Est-ce qu'il sait de quoi il parle ?



Selon Sarkozy, un grutier du port de Barcelone ou d'Anvers travaille 4000 heures par an.

Soit 4000 / 52 = 77 heures par semaine 52 semaines par an.



Ce qui s'appelle raconter n'importe quoi...

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dimanche 03 février 2008 13:40

Semaine de tous les dangers pour Sarkozy



Hier à la Halle Carpentier à Paris, plusieurs milliers de personnes étaient réunies pour exiger un référendum sur la ratification ou non du nouveau traité européen. J'y ai entendu Filoche, Chevènement, Buffet, Laguiller, Quilès, Autain. Pour cause de retour prévu à 22 heures nous avons dû partir avant les interventions de Besancenot, Bové et bien d'autres.

Le communiqué de l'AFP évoquant un millier de personnes paraît totalement mensonger aux personnes qui étaient venues de Nancy et Metz avec moi. Pourtant il est repris en boucle.

Hier toujours, dans toutes les régions des initiatives ont été prises, des manifestations organisées pour réclamer un référendum. À ma connaissance ce fut au moins le cas à Metz, Verdun et Bar-le-Duc rien que pour la Lorraine.

Un sondage CSA-L'Humanité Dimanche révélait il y a quelques jours que 59% des français contre 33% veulent un référendum. On remarquera qu'ils sont peu nombreux à ne pas avoir d'opinion sur la question.

Demain lundi, les députés et sénateurs doivent se prononcer sur la révision constitutionnelle qui ouvrirait la voie à une ratification sans référendum.

Jeudi, les françaises et les français risquent d'apprendre que le traité de Lisbonne, clone du TCE, aura été ratifié par les parlementaires. Il ne sera pas possible de le leur cacher, comme ont été occultées ou minimisées jusqu'à aujourd'hui toutes les initiatives citoyennes ou organisationnelles visant à faire respecter le résultat du référendum de 2005.

Si Sarkozy s'imagine que l'annonce et les commentaires autour de son mariage suffiront à faire avaler la couleuvre, il se trompe lourdement...

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dimanche 27 janvier 2008 21:42

Concours : l'archiduc et le référendum



Deux évènements européens jeudi dernier à Nancy.



Le premier était la venue de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine dans le cadre d'un « forum européen ». Dudit forum on a un peu de mal à savoir ce qui en est sorti, à la lecture du quotidien régional, à part la présence de l'illustre descendant des ducs de Lorraine via les empereurs d'Autriche.

Le second était la tenue d'un débat à la faculté des lettres, organisé par le Comité Nancéen pour un Référendum. Ledit comité rassemblant des organisations syndicales, politiques et citoyennes : LCR, ATTAC, Gauche Alternative, PCF, Club République Sociale, PRS, CGT Anpe, UNEF, Sud Santé-Sociaux, MRC, Forces militantes, excusez du peu. Ces manants ont le toupet de demander que la voix du peuple soit respectée et qu'un référendum soit subséquemment organisé sur la ratification ou non du traité de Lisbonne, frère jumeau du TCE, rejeté en 2005 suite aux référendums néerlandais et français, comme chacun sait.

Une centaine de personnes étaient présentes à cette réunion publique, annoncée seulement par quelques journaux nationaux (L'Humanité, Politis, ...). Le compte-rendu de ce débat est .

Pensiez-vous que le quotidien régional allait en profiter pour mettre en miroir les deux évènements ? À mon avis, ça a dû démanger certains journalistes et leur amour du métier. On imagine les images, les pirouettes, les traits d'esprit qui ont pu courir dans la rédaction.

Mais non. Il fallait, coûte que coûte, passer sous silence la question du référendum. Ne surtout pas en parler.

Et pourtant, le raccourci n'était-il pas saisissant ?



À ma droite, et très à droite dit-on, le descendant de nombre des têtes courronnées européennes, qui en 1815 organisèrent le Congrès de Vienne (les rois contre les peuples). Bien sûr l'archiduc n'est pas responsable de ses ancêtres. Du moins ne le serait-il pas s'il n'avait pas repris leur combat pour une Europe verrouillée. Verrouillée aujourd'hui par les milieux d'affaire comme elle l'était alors par le sang bleu.

À ma gauche, les descendants spirituels des sans-culottes et des révolutionnaires de 1830 exigeant la souveraineté des peuples européens. De celles et ceux qui refusent qu'on dicte sa conduite au peuple. Qu'on le traite comme un enfant.

D'un côté les génuflexions, de l'autre le Jeu de Paume.

Quels beaux articles avons-nous manqué ! C'est vraiment dommage.

Grand concours journalistique...



C'est pourquoi à moi tout seul, je lance un concours. Que les plus belles plumes la prennent (leur plume) et m'envoient leur contribution aux fins de publication ici-même. Merci d'avance.

Les journalistes de notre quotidien régional, qui en la circonstance porte assez mal son nom, seront bien sûr publiés sous le pseudo de leur choix.

On ne va pas leur faire perdre leur boulot, quand même.

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dimanche 20 janvier 2008 00:06

Congrès : quand l'abstention est une démission



Le site de l'Assemblée Nationale rend hommage aux quatre-vingts députés et sénateurs qui ont voté non au projet de loi constitutionnelle ayant pour objet d'attribuer les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Ce jour-là, 10 juillet 1940, dix-sept parlementaires ont préféré s'abstenir.

Ceux dont on se souvient et qu'on honore à juste titre aujourd'hui sont ceux qui ont voté contre, et pas ceux qui se sont abstenus.

Le 4 février, si le Congrès entérine la réforme constitutionnelle visant à ratifier par la voie parlementaire ce que le peuple a refusé il n'y a pas trois ans, on se souviendra de, et on rendra hommage à ceux qui ont voté non. Pas à ceux qui se sont abstenus.

Comparaison n'est pas raison ? En se rendant complice d'un déni de démocratie, il s'agit bien pour les parlementaires qui approuveront ou s'abstiendront de voter les pleins pouvoirs au chef de l'État.

En effet, s'ils le laissent faire ça, c'est qu'ils laisseront tout faire.

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samedi 19 janvier 2008 23:15

Même pour le référendum, il ne tient pas ses promesses





Merci à buzzleclair

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samedi 05 janvier 2008 19:39

Une campagne pour nos droits civiques



Ce blog demandant très peu de place au regard de celle qui est permise par l'hébergeur, j'ai mis la place disponible à la disposition du Comité Nancéen pour un Référendum.

De son côté le Comité National pour un Référendum vient d'ouvrir des forums départementaux qui permettent aux initiatives locales de se faire connaître.

Le mouvement prend de l'ampleur, et je ressens une certaine émotion à lire ces informations venues de toute la France. De cette France qui veut qu'on la respecte, qui n'accepte pas qu'on se moque d'elle.

Disons les mots : je fais le rêve...

Je fais le rêve que les citoyennes et les citoyens de ce pays se lèveront en masse dans les semaines qui viennent pour refuser que le pouvoir annule purement et simplement la décision populaire du 29 mai 2005 sans qu'il soit procédé à un nouveau référendum.

Je fais le rêve que les citoyennes et les citoyens de ce pays se lèveront en masse pour demander à leurs représentants, députés et sénateurs, de respecter leur souveraineté.

Je fais le rêve que les citoyennes et les citoyens de ce pays se respecteront suffisamment eux-mêmes pour refuser qu'on tranche à leur place sur une question où ils se sont déjà prononcés.

Femmes et hommes de bonne volonté, partisans du oui ou partisans du non en 2005, il y a des principes sur lesquels on ne peut pas transiger. Si nous laissons bafouer le vote populaire, comment pourrions-nous apprendre à la génération qui nous suit ce que signifie la citoyenneté ?

Je fais le rêve que d'ici le 4 février, les femmes et les hommes de ce pays écriront aux députés et aux sénateurs de leur département pour leur demander de refuser le 4 février à Versailles la réforme constitutionnelle proposée par le président de la République ce qui l'obligera à organiser un référendum.

Qu'elles et ils signeront la pétition, et la transmettront à leurs amis et voisins.

Qu'elles et ils se préparent à se rassembler à Paris le 2 février.

Pour dire :

NOUS SOMMES LE PEUPLE.

NE NOUS PRENEZ PLUS POUR DES IMBÉCILES QU'IL SUFFIRAIT D'AMUSER.

LA SOUVERAINETÉ NOUS APPARTIENT.

NOUS VOULONS UN RÉFÉRENDUM.

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