janvier 2008 Archives
dimanche 27 janvier 2008 21:42
Concours : l'archiduc et le référendum
Deux évènements européens jeudi dernier à Nancy.
Le premier était la venue de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine dans le cadre d'un « forum européen ». Dudit forum on a un peu de mal à savoir ce qui en est sorti, à la lecture du quotidien régional, à part la présence de l'illustre descendant des ducs de Lorraine via les empereurs d'Autriche.
Le second était la tenue d'un débat à la faculté des lettres, organisé par le Comité Nancéen pour un Référendum. Ledit comité rassemblant des organisations syndicales, politiques et citoyennes : LCR, ATTAC, Gauche Alternative, PCF, Club République Sociale, PRS, CGT Anpe, UNEF, Sud Santé-Sociaux, MRC, Forces militantes, excusez du peu. Ces manants ont le toupet de demander que la voix du peuple soit respectée et qu'un référendum soit subséquemment organisé sur la ratification ou non du traité de Lisbonne, frère jumeau du TCE, rejeté en 2005 suite aux référendums néerlandais et français, comme chacun sait.
Une centaine de personnes étaient présentes à cette réunion publique, annoncée seulement par quelques journaux nationaux (L'Humanité, Politis, ...). Le compte-rendu de ce débat est là.
Pensiez-vous que le quotidien régional allait en profiter pour mettre en miroir les deux évènements ? À mon avis, ça a dû démanger certains journalistes et leur amour du métier. On imagine les images, les pirouettes, les traits d'esprit qui ont pu courir dans la rédaction.
Mais non. Il fallait, coûte que coûte, passer sous silence la question du référendum. Ne surtout pas en parler.
Et pourtant, le raccourci n'était-il pas saisissant ?
À ma droite, et très à droite dit-on, le descendant de nombre des têtes courronnées européennes, qui en 1815 organisèrent le Congrès de Vienne (les rois contre les peuples). Bien sûr l'archiduc n'est pas responsable de ses ancêtres. Du moins ne le serait-il pas s'il n'avait pas repris leur combat pour une Europe verrouillée. Verrouillée aujourd'hui par les milieux d'affaire comme elle l'était alors par le sang bleu.
À ma gauche, les descendants spirituels des sans-culottes et des révolutionnaires de 1830 exigeant la souveraineté des peuples européens. De celles et ceux qui refusent qu'on dicte sa conduite au peuple. Qu'on le traite comme un enfant.
D'un côté les génuflexions, de l'autre le Jeu de Paume.
Quels beaux articles avons-nous manqué ! C'est vraiment dommage.
Grand concours journalistique...
C'est pourquoi à moi tout seul, je lance un concours. Que les plus belles plumes la prennent (leur plume) et m'envoient leur contribution aux fins de publication ici-même. Merci d'avance.
Les journalistes de notre quotidien régional, qui en la circonstance porte assez mal son nom, seront bien sûr publiés sous le pseudo de leur choix.
On ne va pas leur faire perdre leur boulot, quand même.
dimanche 20 janvier 2008 00:06
Congrès : quand l'abstention est une démission
Le site de l'Assemblée Nationale rend hommage aux quatre-vingts députés et sénateurs qui ont voté non au projet de loi constitutionnelle ayant pour objet d'attribuer les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Ce jour-là, 10 juillet 1940, dix-sept parlementaires ont préféré s'abstenir.
Ceux dont on se souvient et qu'on honore à juste titre aujourd'hui sont ceux qui ont voté contre, et pas ceux qui se sont abstenus.
Le 4 février, si le Congrès entérine la réforme constitutionnelle visant à ratifier par la voie parlementaire ce que le peuple a refusé il n'y a pas trois ans, on se souviendra de, et on rendra hommage à ceux qui ont voté non. Pas à ceux qui se sont abstenus.
Comparaison n'est pas raison ? En se rendant complice d'un déni de démocratie, il s'agit bien pour les parlementaires qui approuveront ou s'abstiendront de voter les pleins pouvoirs au chef de l'État.
En effet, s'ils le laissent faire ça, c'est qu'ils laisseront tout faire.
samedi 05 janvier 2008 19:39
Une campagne pour nos droits civiques
Ce blog demandant très peu de place au regard de celle qui est permise par l'hébergeur, j'ai mis la place disponible à la disposition du Comité Nancéen pour un Référendum.
De son côté le Comité National pour un Référendum vient d'ouvrir des forums départementaux qui permettent aux initiatives locales de se faire connaître.
Le mouvement prend de l'ampleur, et je ressens une certaine émotion à lire ces informations venues de toute la France. De cette France qui veut qu'on la respecte, qui n'accepte pas qu'on se moque d'elle.
Disons les mots : je fais le rêve...
Je fais le rêve que les citoyennes et les citoyens de ce pays se lèveront en masse dans les semaines qui viennent pour refuser que le pouvoir annule purement et simplement la décision populaire du 29 mai 2005 sans qu'il soit procédé à un nouveau référendum.
Je fais le rêve que les citoyennes et les citoyens de ce pays se lèveront en masse pour demander à leurs représentants, députés et sénateurs, de respecter leur souveraineté.
Je fais le rêve que les citoyennes et les citoyens de ce pays se respecteront suffisamment eux-mêmes pour refuser qu'on tranche à leur place sur une question où ils se sont déjà prononcés.
Femmes et hommes de bonne volonté, partisans du oui ou partisans du non en 2005, il y a des principes sur lesquels on ne peut pas transiger. Si nous laissons bafouer le vote populaire, comment pourrions-nous apprendre à la génération qui nous suit ce que signifie la citoyenneté ?
Je fais le rêve que d'ici le 4 février, les femmes et les hommes de ce pays écriront aux députés et aux sénateurs de leur département pour leur demander de refuser le 4 février à Versailles la réforme constitutionnelle proposée par le président de la République ce qui l'obligera à organiser un référendum.
Qu'elles et ils signeront la pétition, et la transmettront à leurs amis et voisins.
Qu'elles et ils se préparent à se rassembler à Paris le 2 février.
Pour dire :
NE NOUS PRENEZ PLUS POUR DES IMBÉCILES QU'IL SUFFIRAIT D'AMUSER.
LA SOUVERAINETÉ NOUS APPARTIENT.
NOUS VOULONS UN RÉFÉRENDUM.
vendredi 04 janvier 2008 14:56
Le 24 janvier à Nancy : grand meeting pour un référendum
L'année 2008 commence sur une note d'espoir :
dans un article précédent, je parlais de la création du Comité Nancéen pour un Référendum.
Ce comité, qui anime sur Nancy la campagne du

L'heure précise (début de soirée) et le lieu de ce meeting seront communiqués ultérieurement.