Congrès : quand l'abstention est une
démission
Le site de l'Assemblée Nationale
rend
hommage aux quatre-vingts députés et sénateurs qui ont voté non
au projet de loi constitutionnelle ayant pour objet d'attribuer les
pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Ce jour-là, 10 juillet 1940, dix-sept parlementaires ont préféré
s'abstenir.
Ceux dont on se souvient et qu'on honore à juste titre aujourd'hui
sont ceux qui ont voté contre, et
pas ceux qui se sont
abstenus.
Le 4 février, si le Congrès entérine la réforme constitutionnelle
visant à ratifier par la voie parlementaire ce que le peuple a
refusé il n'y a pas trois ans, on se souviendra de, et on rendra
hommage à ceux qui ont voté non.
Pas à ceux qui se sont
abstenus.
Comparaison n'est pas raison ? En se rendant complice d'un déni de
démocratie, il s'agit bien pour les parlementaires qui approuveront
ou s'abstiendront de
voter les pleins pouvoirs au chef de
l'État.
En effet, s'ils le laissent faire ça, c'est qu'ils laisseront tout
faire.