Les salariés de MALORA SIMEUBLE, près
de Saulxures-lès-Nancy,
occupent leur usine.
Ils reprochent à l'homme d'affaires qui a racheté l'entreprise aux
fondateurs voici deux ans d'avoir organisé la faillite et la perte
de 70 emplois.
Il faut dire que cet homme d'affaires n'en est pas à son coup
d'essai : la « reprise » de l'entreprise CEN (Constructions
Électriques Nancéennes) lui avait déjà permis de réaliser une
juteuse opération immobilière. Puis de mettre les salariés au
chômage quelques mois plus tard.
Au fil des semaines, les soupçons des salariés de MALORA sont
confirmés : la gestion apparemment incohérente du repreneur n'était
pas un hasard. Les terrains appartenant à l'entreprise, situés en
zone péri-urbaine, faisaient l'objet de projets immobiliers très
précis.
Que certains hommes d'affaires ne fassent pas de sentiments, ce
n'est pas nouveau. Leur métier, c'est de faire des affaires.
Ce qui n'est pas normal, c'est que ces prédateurs trouvent des
appuis politiques. Je ne parle pas ici de corruption, bien qu'elle
existe, mais de collusion. En effet, certains
« responsables » politiques sont prêts à tout leur céder,
prétendument pour « sauver l'emploi ». L'emploi a bon dos
et on voit le résultat.
Quelque part, nous sommes tous responsables de cette situation. En
laissant un
personnel politique (local ou national)
beaucoup trop proche des milieux d'affaires se maintenir
au pouvoir, nous laissons le champ libre à ces milieux d'affaires.
À notre détriment, puisqu'un emploi industriel perdu est une perte
pour la collectivité. Et accessoirement parce que nous payons
entièrement le plan social.
Plutôt que de nous polariser en 2007 sur des questions accessoires,
demandons-nous quels sont les candidats (à la présidentielle, mais
aussi aux législatives) qui sont proches des milieux d'affaires.
Nombreux sont celles et ceux, aujourd'hui, qui se demandent pour
qui voter l'année prochaine. S'il ne devait y avoir qu'un seul
critère, à mon avis, ce serait celui-là : «
Madame,
Monsieur, le candidat, quels sont vos rapports avec les milieux
d'affaires ? »
Et dans l'immédiat :
soutenons la lutte des MALORA
!